1. Visite du Sénat (15 Rue de Vaugirard, 75006 Paris)
Les élèves de Terminale maths expertes et ceux de 1ère sciences économiques et sociales ont eu l’honneur d’être accueillis au sein du Palais du Luxembourg pour effectuer une visite de l’institution où siègent les 348 sénateurs (dont 37% de femmes). Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect par 162 000 grands électeurs que sont les conseillers municipaux, départementaux, régionaux et les députés de France. Les sièges sont renouvelés par moitié tous les 3 ans donc les mandats durent 6 ans. Leur rôle est de participer, aux côtés des députés qui siègent à l’Assemblée nationale, à l’élaboration des lois en discutant et votant les textes qui sont ensuite renvoyés devant l’Assemblée nationale.
Le guide qui a réalisé la visite a décrit un lieu chargé d’histoire et raconté toute une série d’anecdotes sur le bâtiment et le fonctionnement de cette institution politique. Pour celles et ceux qui n’ont pas pu s’y rendre, une visite virtuelle (incluant l’hémicycle) est possible via le lien suivant : https://www.senat.fr/le-senat-et-vous/visiter-le-senat.html
Pour une visite sur site, vous pouvez réserver un créneau lors des Journées du patrimoine ou bien solliciter l’un-e des sénateur-trice-s de votre département.
2. Visite de l’Autorité de la concurrence (11, rue de l’Échelle, 75001, Paris)
Les élèves de 1ère et Terminale éco-gestion et ceux de 1ère sciences économiques et sociales ont été accueillis dans la salle des audiences de l’Autorité de la concurrence par l’une des rapporteures, Hélène Messmer, qui est spécialisée sur les contentieux liés au domaine de la santé. Elle débute son exposé par un exemple de contentieux qui concerne certains laboratoires pharmaceutiques qui ont abusé de leur position dominante pour maintenir leur monopole sur les marchés. Si ce sujet des cartels vous intéresse, vous pouvez accéder aux podcasts réalisés par l’Autorité de la concurrence (cartel des panneaux de signalisation, cartel de la lessive, cartel des linos) accessibles ici : https://www.autoritedelaconcurrence.fr/fr/article/lautorite-lance-son-podcast-cartels-cie
Un exemple récent de condamnation par l’Autorité de la concurrence est celle de 611 millions d’euros à l’encontre des fabricants et revendeurs d’électroménager (plus d’informations sur : https://www.autoritedelaconcurrence.fr/fr/communiques-de-presse/lautorite-prononce-une-sanction-de-611-millions-deuros-lencontre-de-10). Hélène Messmer a également expliqué que l’Autorité de la concurrence peut s’autosaisir (décider d’enquêter elle-même, sans attendre que le gouvernement le lui impose). Elle l’a fait récemment sur le sujet du cloud qui est un domaine très peu concurrentiel (pour plus d’informations : https://www.autoritedelaconcurrence.fr/fr/communiques-de-presse/informatique-en-nuage-cloud-lautorite-de-la-concurrence-rend-son-avis-sur-le).
Une autre compétence de l’Autorité de la concurrence porte sur les concentration/regroupement d’entreprises. La fusion d’entreprises n’est pas possible au delà d’un certain seuil de chiffre d’affaires détenus sur un marché. Elle s’est par exemple penchée sur l’interdiction TF1/M6.
L’Autorité de la concurrence a aussi des pouvoirs d’enquête (qui incluent des auditions, la consultation des comptes sociaux de l’entreprise, l’enquête ou encore les perquisitions). Hélène Messmer a par exemple été chargée en 2019 d’un avis sur la vie chère en outre mer (prix du quotidien bcp + élevé dans les Drom, peut être pratiques anticoncurrentielles, enquêtes sur place). Les conclusions de cette missions sont que les prix sont effectivement plus élevés mais pas du fait d’un mauvais fonctionnement du marché. Cela est principalement dû au fait que les produits consommés sont des importations et qu’ils ne sont pas fabriqués sur place (elle nous donne l’exemple des yaourts). L’Autorité a donc formulé des recommandations pour que le marché fonctionne mieux. Toutes ces procédures sont menées en lien avec la DGCCRF sur l’ensemble du territoire et elles peuvent durer de 5 à 6 ans jusqu’au délibéré final de l’Autorité.
Intéressé-e par ce domaine ? Elle nous explique que son emploi est accessible sans concours (elle s’est pour sa part formée en droit). Les personnes qui y travaillent ont toutes un bagage en économie ou en droit et ont souvent occupé d’autres fonctions auparavant : juristes de, avocats, énarques, magistrats, administrateurs du Sénat, économistes, etc.
Les visites de l’Autorité de la concurrence ne sont pas possible en dehors des groupes scolaires.
3. Monnaie de Paris
Les élèves de 1ère et Terminale éco-gestion et ceux de 1ère sciences économiques et sociales ont pu visiter le musée de la Monnaie de Paris situé sur les bords de la Seine. Cette visite a été l’occasion de comprendre le rôle des monnaies ainsi que leur fabrication à travers l’histoire. Plusieurs anecdotes ont été précisées par les guides lors de cette visite :
• la fabrication des pièces de monnaie est réalisée par l’usine de Pessac (près de Bordeaux) alors que les ateliers de Paris se consacrent exclusivement à la production de médaille et de pièces d’art.
• la production atteint un milliard de pièces par an (y compris pour des pays comme le Tchad ou la principauté de Monaco).
• le listel désigne le petit rebord qui sert à superposer les pièces sans en abîmer la gravure (car le Roi Louis XIV ne voulait pas que son visage visible sur les pièces ne soit abîmé lorsque les pièces se frottent les unes contre les autres).
• le rebord des pièces est différent sur chacune des pièces afin que les aveugles puissent les reconnaitre.
• pour savoir si l’un des pièces de notre portefeuille a été fabriquée par la monnaie de Paris, il suffit de vérifier (avec une loupe) si le symbole d’une corne d’abondance est présent entre les étoiles au verso de la pièce. En effet, la corne d’abondance est le symbole de la monnaie de Paris.
• depuis l’été 2024, ce sont 3 nouveaux visages féminins qui ornent les pièces de 10, 20 et 50 cents : Simone Veil, Joséphine Baker et Marie Curie.
Vous voulez en savoir plus sur cette institution ? Vous pouvez la visiter à un tarif réduit pour les détenteurs du Pass Éducation (toutes les informations sur le site de l’institution : https://www.monnaiedeparis.fr/fr/visite-musee)
4. Hôtel de la marine (2 Pl. de la Concorde, 75008 Paris)
Les élèves de Terminale Logistique et ceux de 1ère sciences économiques et sociales ont pu visiter l’Hôtel de la marine situé place de la Concorde. Ce bâtiment a été tout récemment rouvert au public après une rénovation qui a conduit à restaurer l’extérieur et l’intérieur de ce patrimoine exceptionnel situé en plein centre de Paris. La visite immersive s’est réalisée avec un casque sur les oreilles pour que chacun-e puisse profiter des commentaires de l’audioguide dont les explications étaient très précises dans chacune des pièces du bâtiment. Cette visite a permis de comprendre la façon dont vivait la grande bourgeoisie au XIXe siècle à Paris (salle à manger, chambres à coucher, salle de bain, etc.). C’est un lieu chargé d’histoire (il domine la place de la révolution ; c’est dans l’une des pièces visitées qu’a été rédigé le décret d’abolition de l’esclavage en France, etc.).
Les élèves ont par ailleurs pu profiter d’une vue exceptionnelle sur la place de la Concorde de nuit (obélisque, façade nord de l’Assemblée nationale, tour Eiffel illuminée à 18h, etc.).
Si vous souhaitez visiter ce monument, sachez que la visite est gratuite pour les jeunes de moins de 25 ans
