Après avoir visité les catacombes de Saint Sebastian et déjeuné, nous avons pu, sous le soleil, profiter d’une balade digestive sur la via Appia. Cette route était l’axe important qui mené à Capoue et qui est aujourd’hui un très bel exemple du culte des morts romains.
Tacite disait « Le vrai tombeau des morts, c’est le coeur des vivants. » En effet le culte des morts avait une place très importante dans la société romaine, il fallait impérativement se souvenir des défunts. Les citoyens romains construisaient alors des monuments funéraires à des endroits fréquentés, comme les routes, pour que chaque passant ait une pensée pour le mort même s’il ne le connaissait pas. On trouve alors, sur la via Appia sur laquelle nous nous sommes promenés, de nombreux monuments funéraires comme le tombeau gigantesque de Caecilia Mettela qui était la fille d’un riche sénateur et qui appartenait donc à la très haute noblesse romaine. Comme sur chaque autre tombeau, nous avons pu lire quelques mots gravés sur une plaque de marbre qui rappelaient la tristesse de la famille de la défunte ainsi que ses nombreuses qualités. En ce sens, on accordait à la mort une dimension publique.
Mais, la mort dans la société romaine avait aussi une dimension familiale. En effet, plusieurs fêtes étaient organisées pour entretenir ce culte au travers des années. Au mois de mai par exemple, on organisait les trois jours des Lemuria. Cette fête correspondait au retour temporaire des âmes dans leur maison respective. Il fallait donc les accueillir convenablement avec de nombreuses offrandes. Une autre fête était organisée au mois de février nommée les parentalia où les familles partageaient des repas. Lors de cette fête, les autorités romaines faisaient très attention à ce que les familles respectent bien le rituel. Si le rituel n’était pas bien respecté, la malédiction des morts s’abattait sur toute la ville !